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Le décès de Christophe Dominici à 48 ans : comment rendre hommage sans risquer l’effet Werther ?

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Le monde du sport exprime sa profonde tristesse depuis l’annonce de la mort de Christophe Dominici.

Bien qu’une enquête soit en cours pour attester des causes de la mort, la thèse du suicide est privilégiée. Si cette thèse est avérée, nous invitons les journalistes à la plus grande prudence. Comme vous le savez, la couverture médiatique d’un événement suicidaire expose au risque d’imitation chez les personnes les plus vulnérables. Cet « effet Werther » est d’autant plus fort lorsqu’il concerne le suicide d’une personne qui était admirée.

Or, les grands sportifs incarnent aux yeux d’une part de la population un idéal de performance, voire un modèle vers lequel tendre. Il est cependant possible de rendre hommage à Christophe Dominici sans auréoler son suicide supposé du même prestige.

Nous vous invitons à être prudents dans le style et les qualificatifs employés pour décrire son décès. Éviter tout sensationnalisme ou tout expression laissant entendre que le suicide avait valeur de libération, de soulagement ou de courage est une manière efficace de réduire l’effet Wether. N’oubliez pas non plus que derrière tout suicide se cache une multitude de facteurs qui ne peuvent être réduits à une seule cause.

Nous insistons également sur le fait que cette chute s’étant produite dans un lieu public, il existe un risque non négligeable d’y voir se développer un hot-spot suicidaire. Moins les descriptions de ce lieu seront détaillées, moins ce risque sera important.

Et parce que traiter médiatiquement d’un suicide, c’est aussi l’occasion d’aider ceux qui sont en détresse, nous vous invitons à mentionner les ressources d’aide qui existent en France :

Si vous avez des idées suicidaires, parlez-en explicitement à votre médecin généraliste ou appelez le 15 en cas d’urgence.