Ce matin du 31 octobre, la tentative de suicide du Docteur Nicolas Bonnemaison a largement été relayée dans les médias. Et nous adressons une pensée de soutien à ses proches.
Nombreux sont les journalistes qui, pour éclairer le geste, ont rappelé la conjonction du procès récent et l’état du Docteur Bonnemaison préalablement fragilisé par des symptômes dépressifs. Cette mise en contexte permet de rappeler qu’un geste suicidaire résulte toujours d’une détresse intense. Cette détresse est telle qu’elle dépasse les capacités de l’individu à y faire face, du fait de sa vulnérabilité.
La personne soumise à une souffrance trop importante va progressivement voir ses perspectives se restreindre avant que les idées suicidaires ne s’installent. C’est la métaphore de l’entonnoir : les premières idées arrivent, elles effleurent l’esprit, puis elles se font de plus en plus présentes, le scénario s’élabore progressivement, jusqu’à ce que cela envahisse les pensées de la personne et devienne la seule option possible, PAR DÉFAUT.
On dénombre 160.000 tentatives de suicide chaque année en France. Or, ce chiffre, et la douleur qui y est associée, pourraient être considérablement réduits si une aide appropriée était apportée aux personnes souffrant d’idées suicidaires. En effet, des solutions existent et son facilement accessibles et peuvent apaiser la détresse à l’origine de telles pensées. Par exemple, en soignant un trouble psychique fréquemment associé.
Les idées suicidaires ne sont pas anodines, pas plus que le passage à l’acte n’est inéluctable. Encore faut-il que les personnes concernées en soient informées et sachent à qui s’en référer.
Les journalistes peuvent jouer un rôle actif en publiant les recours existants : que ce soit le médecin généraliste, un psychiatre ou un psychologue, le 15, les urgences les plus proches, ou une ligne d’écoute comme suicide écoute au 01 45 39 40 00.