Partager un fragment de vie peut être un moyen puissant pour changer les représentations sur les idées suicidaires et le suicide. Les témoignages permettent également aux personnes en crise de s’identifier à une voie positive.

La lecture d’un témoignage par quelqu’un qui vit une expérience familière peut avoir un impact important. « Vous avez mis des mots sur ce que je ressens » est un commentaire que nous entendons souvent. Et lire un article sur une expérience inconnue peut donner un aperçu unique et aider les personnes en difficulté.

Avant de remplir le formulaire, veuillez prendre connaissance :

• De l’usage que nous en ferons

• Du processus de publication

• Des précautions à prendre avant de publier

COMMENT NOUS GÉRONS LES TÉMOIGNAGES SUR NOTRE SITE WEB ?

En règle générale, nous garderons les histoires personnelles sur notre site pendant cinq ans à compter de la date de publication. Cependant, l’auteur d’un témoignage peut toujours nous envoyer un message pour modifier ou supprimer son histoire avant cette date.

Nous conserverons un enregistrement de votre témoignage sur notre base de données pendant la même période, à des fins de rapport. 

Nous n’autorisons pas des tiers à reproduire votre histoire personnelle, sauf si vous nous y autorisez.

En soumettant un témoignage pour publication, vous confirmez que vous acceptez qu’il soit publié sur notre site. Vous accordez également à l’équipe Papageno tous les droits sur la copie.

Nous pouvons reproduire votre témoignage, ou des citations, dans des relations publiques et des médias.

Nous nous réservons également le droit de ne pas publier tous les témoignages soumis.

Nous publions les histoires écrites à partir d’expérience personnelle et nous ne publions pas de poésie ou d’écriture créative.

PROCESSUS DE PUBLICATION DES TÉMOIGNAGES

Si nous sommes en mesure de publier votre témoignage, nous vous enverrons un e-mail pour vous en informer. Comme nous recevons beaucoup de propositions, cela peut parfois prendre quelques semaines.

Nous apportons des modifications à presque tous les témoignages, même ceux que nous aimons vraiment, afin qu’ils correspondent à nos critères narratifs. Si nous modifions votre témoignage de manière significative, nous vous le renverrons pour le consulter avant de le publier.

Les témoignages étant diffusés de façon publique sur notre site web, vous n’êtes pas obligé d’utiliser votre vrai prénom et pouvez opter pour un pseudo. Nous comprenons que certaines personnes n’ont pas informé leurs amis, leur famille ou leur employeur et ne sont pas encore prêtes à le faire.

AIDE, ESPOIR ET RÉTABLISSEMENT

Partager votre expérience peut être utile pour vous et pour les autres. Votre témoignage pourra donner de l’espoir et encourager la recherche d’aide.

Voici quelques exemples de ce que vous pourriez inclure :

• Les personnes, les lieux, les stratégies qui vous ont aidé à faire face à la situation,
• Ce qui vous a permis de ne pas passer à l’acte (pensée, action…),
• Des expériences positives en matière de recherche d’aide (parler à une amie ou à un membre de la famille),
• Les choses que vous avez accomplies depuis lors,
• Que le rétablissement est un processus avec des hauts et des bas qui peut varier d’une personne à l’autre. N’oubliez pas que le rétablissement peut avoir des significations différentes selon les personnes,
• Des messages qui encouragent la recherche d’aide,
• Votre expérience d’appel vers une ligne d’écoute.

PRÉCAUTIONS À PRENDRE AVANT DE PARTAGER VOTRE HISTOIRE

1. VÉRIFIEZ VOS ÉMOTIONS

Si c’est la première fois que vous partagez votre histoire, il est important de reconnaître que cela peut être une expérience émotionnelle significative. Raconter votre histoire en ligne peut être difficile, surtout si vous ne l’avez pas déjà fait. Réfléchissez bien à ce que vous êtes à l’aise de partager publiquement et à savoir s’il y a des choses que vous préférez garder privées.

Avant de témoigner, il faut se sentir suffisamment bien car vous allez vous remémorer votre histoire. Si la rédaction de votre témoignage vous fait vous sentir mal, parlez-en explicitement à un professionnel du soin.

Prenez le temps de reconnaître les émotions et les expériences qui pourraient rendre difficile le démarrage. Accordez vous la permission d’expérimenter, de faire des erreurs et d’essayer quelque chose de nouveau.

2. ÊTES-VOUS PRÊT ?

Avant de commencer à rédiger votre témoignage, il est important de réfléchir à tout ce que vous êtes prêt à partager. N’oubliez pas que tout le monde pourra le voir. Partager votre histoire publiquement est une bonne chose, car nous essayons collectivement de changer les représentations sur les idées suicidaires et le suicide. Mais vous devez tenir compte de ce que vous êtes à l’aise de partager.

Avant de commencer à partager un aspect particulier de votre histoire, prenez le temps d’imaginer comment les personnes de votre entourage y réagiraient. Même si votre témoignage est anonyme, vous aurez peut-être envie de le montrer à vos parents, amis et collègues et c’est peut-être la première fois qu’ils entendront parler de votre expérience.

Il n’y a pas de réponse unique à cette question. La chose la plus importante à retenir est que vous contrôlez ce que vous partagez et que vous devez prendre cette décision en fonction de ce qui vous semble confortable et sûr.

3. COMMENCEZ PETIT

Si vous avez du mal à savoir par où commencer, il peut être utile de griffonner. Considérez cela comme un « échauffement ». Commencez par partager ce que vous avez fait aujourd’hui, comment vous vous sentez puis passez au sujet sur lequel vous voulez vous concentrer. N’essayez pas de créer une histoire parfaite à ce stade, faites sortir vos pensées générales. Après 10 minutes, arrêtez-vous et jetez un œil à ce que vous avez écrit jusqu’à présent. Cela peut sembler assez aléatoire ou non structuré. Mais c’est le bon début. Recherchez tout ce qui se démarque en particulier, des expressions ou des thèmes et entourez-les. À partir de là, vous serez prêt à commencer à écrire votre histoire.

4. SOYEZ VOUS-MÊME

Tout le monde peut citer des statistiques, mais vous êtes la seule personne à pouvoir partager vos expériences. Essayez de partager une histoire précise et claire qui illustre votre expérience. Imaginez quelqu’un à qui vous aimeriez raconter votre histoire et imaginez-vous lui racontant en personne pendant que vous écrivez. Ne vous sentez pas obligé d’être « écrivain » – soyez simplement vous ! Laissez votre personnalité transparaître dans votre écriture.

5. STRUCTUREZ VOTRE RÉCIT

Soignez votre première phrase. Que pouvez-vous dire qui aura un impact sur vos lecteurs et les intéressera immédiatement ? Cela ne veut pas dire que vous devez dire quelque chose de racoleur, cela pourrait être quelque chose de simple et d’honnête.

Utilisez des phrases et des paragraphes courts. Utilisez un langage accessible et ne faites aucune supposition sur ce que votre lecteur sait. Pensez aux événements de votre histoire et construisez votre témoignage autour de ceux-ci. Visez entre 600 et 700 mots.

6. TRAVAIL EN ÉQUIPE

Si vous avez un ami proche ou un partenaire avec qui vous êtes en confiance, vous pouvez lui parler de votre expérience, et prendre des notes lorsque différentes pensées apparaissent. Parfois, en discutant et en réfléchissant avec les autres, nous pouvons penser à des choses qui seraient normalement difficiles à découvrir par nous-mêmes.

7. VÉRIFIEZ À NOUVEAU VOS ÉMOTIONS

Partager publiquement des expériences personnelles peut être stimulant ; cela peut vous apporter beaucoup de joie et de confiance, et vous pouvez avoir l’impression de vous connecter avec les autres de manière positive. Cela peut aussi faire revivre de vieux souvenirs ou avoir un impact émotionnel. Vous pourriez aussi ressentir une combinaison de ces sentiments. Il est très important de définir vos limites et si elles sont atteintes, prenez une pause ; vous reviendrez plus tard sur la rédaction du témoignage.

8. PENSEZ À VOS LECTEURS

L’honnêteté est importante lorsqu’il s’agit de partager votre histoire, mais gardez à l’esprit que certains détails peuvent être difficiles à entendre ou à lire pour les gens. Le partage de détails (méthode de tentative de suicide par exemple) peut entraîner le risque d’aggraver les choses pour les personnes qui lisent votre contenu. C’est ce que nous appelons le contenu déclencheur. Concentrez-vous simplement sur les pensées et les sentiments plutôt que sur les actions.

9. APRÈS AVOIR PARTAGÉ VOTRE HISTOIRE, PRENEZ BIEN SOIN DE VOUS

Parfois, vous pourriez ressentir une forte poussée d’adrénaline juste après la publication de votre histoire. Il peut être utile de prévoir une activité qui vous aide à vous déconnecter. Vous pourriez également trouver utile de parler de votre expérience de narration avec quelqu’un, afin de ne pas porter ces émotions seul.