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Pourquoi faut-il davantage de prudence sur la couverture médiatique du suicide en période de crise sanitaire ?

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La crise sanitaire que nous vivons actuellement confronte l’ensemble des français à l’incertitude et à la perte de repères, voire, pour bon nombre, à en sentiment d’angoisse et d’insécurité. Bien que nécessaires, les mesures mises en place pour y faire face, fragilisent des liens sociaux : confinement, distanciation sociale, isolement, etc.

Alors que les élans de solidarité et les coopérations sont nombreux, le manque de cohésion et de régulation engendrent des changements importants qui peuvent faire le lit d’idées suicidaires.

Les craintes d’assister à une augmentation des suicides sont partagées par la communauté des soignants. Que peut-on faire ?

En terme de prévention du suicide, tout à chacun a un rôle à jouer :

  • l’entourage : Même s’ils sont virtuels, les liens sociaux peuvent être maintenus en utilisant les techniques à notre disposition : téléphone, mail, réseaux sociaux, visioconférence… Passer un appel à un proche, prendre de ses nouvelles, s’inquiéter de son bien-être peut changer la donne.
  • les associations : Disponibles pour la plupart par téléphone ou par chat, plusieurs associations apportent soutien et écoute aux personnes isolées et en situation de vulnérabilité.
  • les soignants : Mobilisés pour maintenir le lien avec les personnes déjà connues des services de soins, de nombreux professionnels de santé mentale se sont réorganisés afin de compléter la palette de soutien psychologique : renforts d’équipes de psychologues au sein des régulations du Samu centre 15, ligne d’appel nationale pour les personnes en détresse, dispositifs de soutiens aux endeuillés.
  • les journalistes : Plus que jamais, le rôle des journalistes est essentiel afin de limiter un effet d’incitation suicidaire (effet Werther) à laquelle la période se prête de façon inquiétante, et promouvoir un effet de prévention (effet Papageno). Nous invitons donc à une grande prudence en cas de médiatisation de cas de suicide et rappelons les 12 recommandations de l’OMS à ce sujet.

Prenez soin de vous et de vos proches. N’oubliez jamais que vos proches, votre famille, votre entourage, votre communauté… sont d’une aide précieuse dans ce contexte ; n’hésitez pas à les contacter. En cas de grande détresse psycho-sociale (caractère anxiogène du confinement, sentiment d’insécurité, difficultés relationnelles…), appelez le 15.