On assiste à une pratique croissante des mémoriaux qui suscite de nombreuses inquiétudes. En effet, il est fort probable qu’ils établissent une réputation macabre du site au long terme.
Un panel d’études tend à démontrer que les mémoriaux sont, il est vrai, une résultante de la « continuité des liens » et peuvent permettre d’apporter réconfort et espoir dans le cadre d’un deuil (en créant un nouveau lien avec le défunt, en entretenant sa mémoire, etc.).
La suppression sans consentement de ces mémoriaux peut aggraver le deuil et être vécue comme une « deuxième perte » par les personnes endeuillées.
QUE FAIRE ?
Pourtant, le littérature (1) suggère de supprimer les hommages floraux le plus rapidement (2 à 3 jours au plus) afin d’éviter leur accumulation.
Il convient donc d’accompagner les personnes endeuillées : leur expliquer le risque de tels mémoriaux sur site (en matière de contagion suicidaire) mais également sur l’existence d’autres formes de commémoration. Une piste est à travailler avec les personnels de médecine légale et les associations d’endeuillés.
Quant au personnel des services techniques en charge de retirer ces mémoriaux, il est préférable de les outilles d’éléments de langage afin de leur permettre d’argumenter ce geste auprès des familles d’endeuillés par suicide.
(1) Owens C, Hardwick R, Charles N, Watkinson G. Preventing suicides in public places. A practice resource. Public Health England, 2015.
