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État de stress post traumatique et risque suicidaire

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Une semaine après Sydney Aiello, un autre rescapé de la fusillade de Parkland aux Etats-Unis, qui avait fait 17 morts dans un lycée de Floride en février 2018, a mis fin à ses jours.

Nous y voyons un motif supplémentaire à l’application de précautions pour limiter les risques de contagion chez les plus vulnérables, sans toutefois nuire à la qualité de l’information.

Rappelons notamment qu’un geste suicidaire, quel qu’il soit, est toujours la conséquence de facteurs multiples et enchevêtrés, y compris lorsque l’un d’eux apparait avec plus d’évidence que les autres (être témoin ou victime d’un attentat par exemple). En rendant compte de cette complexité, vous réduisez le risque de passage à l’acte et l’impression de fatalité pour des personnes exposées à des évènements similaires.

Un ton neutre, dépouillé de sensationnalisme, permettra également d’éviter d’apporter une charge émotionnelle éprouvante pour les personnes vulnérables.

L’état de stress post-traumatique se manifeste chez les personnes ayant été confrontées à un événement particulièrement traumatisant, provoquant une peur et/ou une détresse importante. Le choc traumatique engendre une réaction normale, de stress aigu, dont les symptômes s’estompent généralement pendant le mois suivant l’évènement. Si les troubles persistent au-delà, on parle alors d’un état de stress post-traumatique, maladie qui se soigne. Il existe en effet des traitements reconnus pour le traiter efficacement (psychothérapies : thérapie cognitivo-comportementaliste ou EMDR, traitements médicamenteux ou association des 2). Ces traitements permettent aux personnes atteintes de reprendre le contrôle sur leur vie et leurs activités quotidiennes.

S’il n’est pas pris en charge, l’état de stress post-traumatique peut se compliquer d’une dépression et par l’apparition d’idées suicidaires. Mais là encore, il est possible d’agir. Car le suicide est toujours précédé d’un moment de détresse intense. Une évaluation avec un professionnel, permet de déterminer le risque de passage à l’acte et d’envisager une prise en charge adaptée.

Chaque suicide est l’issue tragique d’une trajectoire de souffrance. À chaque étape, cette souffrance peut être apaisée, et le suicide évité. De nombreuses ressources existent. Le rappeler dans vos articles, et faire figurer une ou deux coordonnées d’aide pourrait permettre de sauver des vies par exemple « Parlez-en à votre médecin généraliste. En cas d’urgence, contactez le 15 ».


Il est possible de repérer les signes avant-coureurs du suicide, notamment :

  • Une personne qui parle de se suicider ou qui cherche un moyen de se suicider,
  • Augmentation de la prise de toxiques ou de la consommation d’alcool,
  • Sensation d’absence de but, d’anxiété, d’être piégés ou sans espoir,
  • Isolement social et retrait des activités,
  • Exprimer une colère inhabituelle, avoir des conduites à risque ou des changements d’humeur.

Si vous pensez que l’un de vos proches présente un risque de suicide, ne le laissez pas seul et parlez-en avec lui. N’ayez pas crainte d’aborder ce sujet ; les experts le confirment : parler de ses idées suicidaires apporte un réel soulagement. Encouragez-le à demander l’aide d’un médecin ou du service d’urgence de l’hôpital le plus proche ou de composer le 15.